L'INCENDIE DE LA CHAPELLE- 1887

Détails - Etude historique -  Rapport de Gendarmerie : Resitution / Reproduction

Diverses observations physiques et historiques avaient mis en évidence la destruction de la Chapelle dans un passé assez proche.

IDENTIFICATION DU SINISTRE

L'analyse stratigraphique au pied du mur de la chapelle fait apparaître immédiatement sous la couche végétale, assez fine (5 cm), puis une couche fine (10 cm) consituée exclusivement de débris de tuiles et de mortier. Ceci traduit une destruction brutale, très rapide, car il n'y pas de terre ou de remblais parasite àl'intérieur de cette couche : tout s'est effondré d'un et a créé une couche cohérente, dense, spécialement  de débris. La faible épaisseur de la couche végétale implique une courte période historique depuis le sinsitre.

DETERMINATION DE LA CAUSE DU SINISTRE

L'analyse texturale  du mur de la chapelle fait apparaître plusieurs zones cohérentes, différenciées les unes des autres. On observe au pieds une bande de pierre rougie d'une hauteur de 2,50 m. environ. Ce rougissement est dû à une oxydation provoquée par un fort feu. Ceci est confirmé par la différence de couleur observable dans le champ de l'ouverture située à mi hauteur du mur gauche, en partie coupée par le toît du grenier. On observe très nettement une marque de couleur correspondant au tracé des flammes sortant par l'ouverture comme par une cheminée. A l'intérieur de la Chapelle, on a observé dans le sol des débris charbonnés correspondant à la structure supportant le carrelage, consummés par la chaleur.  L'ensemble de ces éléments indiquent que la cause de la destruction de la Chapelle serait un incendie.

DATATION DU SINISRE

Les croquis réalisés par BUHOT de KERSERS lors de son premier passage aux Aubelles en 1885 ne correspondent pas à la chapelle telle qu'elle est observable aujourd'hui. De même, ils ne correspondent pas aux observations que l'ont peut faire sur la photo de 1892. L'analyse texturale de la partie haute de la hapelle fait apparaître une zone plus lisse, mieux enduite, reconstruite récemment. Cette zone se retrouve avec le même tracé à l'intérieur de la Chapelle. La présence, à l'intérieur, d'ancrage de charpente, permettent de bien distinguer la partie ancienne de la partie récente. Cette partie reconstruite correspond aux discordances avec les croquis de BUHOT de KERSERS. Ceci indique que l'incendie a eu lieu pendant un intervalle de temps compris entre 1885 et 1892.

DECOUVERTE DE LA PREUVE DU SINISTRE

C'est Laurent LEPRESLE qui a trouvé la réponse précise en la forme d'un rapport de Gendarmerie  (transcription) faisant partie du fond des archives départementales du cher. On y apprend entre autres que l'incendie a eu lieu la nuit du 13 octobre 1887. Seule la propriétaire, Mlle CRUSSOL d'UZES, était assurée, contrairement à l'exploitant, M. JARRY, qui a perdu 1000 francs de matériel et de paille. Ceci nous indique que l'incendie n'était pas volontaire, du moins pas de son fait. L'année 1887 aura compté plus de 350 incendies de grange dans le seul département du Cher. Sans doute l'année était elle propice à ce genre de sinistres.

Cette découverte constitue la première recherche aboutie sur le site des Aubelles depuis 2000. Espérons qu'elle sera suivie de nombreuses autres.